Des produits laitiers enrichis en vitamine D pour la prévention des fractures

Un modèle mathématique validé a évalué l’impact dans la population française d’une consommation de produits laitiers enrichis en vitamine D conformes aux recommandations dans 3 cohortes de femmes et d’hommes d’âge différent, 60–69 ans, 70–79 ans et plus de 80 ans. Il a permis d’analyser le gain en termes de fractures et de qualité de vie avec la consommation de 2 produits laitiers enrichis par jour vs l’absence d’apport approprié. Cette stratégie permettrait une diminution en un an de 65000 fractures de toutes localisations après 60 ans, parmi lesquelles 46500 chez les femmes et 18500 chez les hommes, des chiffres respectivement de 15000 et 4400 pour les fractures de hanche. Parallèlement, le gain en QALY (années de vie de bonne qualité) est de 32600 et en années de vie de 29200. Sur le plan médico-économique, cette démarche dont le coût individuel serait de 0.54 €/personne/jour permettrait à la collectivité d’économiser 1,235 milliard €. Les bénéfices sont particulièrement importants chez les hommes et les femmes de plus de 80 ans, réduisant le nombre de fractures respectivement de 55 et 62%.

Source
M. Hiligsmann (Pays Bas), Abstract 0C32, WCO-IOF-ESCEO 2017

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Un anticorps monoclonal anti-sclérostine injectable très efficace dans la prévention des fractures ostéoporotiques

Le Romosozumab est un anticorps monoclonal antisclerostine qui augmente la formation osseuse tout en réduisant la résorption. L’étude FRAME menée chez 7180 femmes ménopausées avec ostéoporose au niveau de la hanche et du col fémorale, est originale dans la mesure où elle a analysé d’impact d’un traitement séquentiel, puisque les patientes recevaient soit le romosozumab soit le placebo pendant un an, puis l’année suivante du denosumab dans les deux groupes. Après ces deux ans de traitement, dans le groupe romosozumab, le gain de densité osseuse est de 12.7 % au niveau lombaire et de 5.8 % au niveau de la hanche, avec une réduction de 73 % de toutes les fractures vertébrales sont réduites de 73 % et les fractures cliniques de toute localisation de 36 %. Cette étude confirme ainsi l’intérêt en cas de masse osseuse basse, de stimuler d’abord efficacement la formation osseuse avant d’inhiber la résorption.

SOURCE
F. Cosman (USA), Abstract OC3, WCO-IOF-ESCEO 2017

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