VOISIN/PHANIE

Les dangers de l'usage du cannabis

Dans son dernier communiqué de décembre à la presse, l'Académie nationale de médecine rappelle que malgré son interdiction, la consommation de cannabis n'a cessé d'augmenter dans notre pays alors que les conséquences médicales néfastes de cette substance ne sont plus à prouver. Entre 2010 et 2014 l'usage de cannabis a progressé de 38% chez les 16-64 ans et l'usage régulier a cru de 41%, selon les dernières données de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) et de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES). Les jeunes français sont les plus gros consommateurs de cannabis en Europe ; cette consommation débutant de plus en plus tôt, pour certains vers l'âge de 12 ans (OFDT et INPES). Près de un jeune sur deux qui meurt d'un accident de la route était sous l'emprise du cannabis.

Parallèlement à cette progression des consommations, la teneur en principe actif du cannabis, le T.H.C. proposé à l'achat, n'a cessé de croître ; sa concentration moyenne dans les résines saisies en France a été, en 23 ans, multipliée de 6,4 (Ann. Tox. Anal. 2006, OFDT 2013, SINTES 2016). Ceci constitue un facteur d'aggravation des risques d'effets indésirables sur la santé physique et psychique. L'usage du cannabis est associé à des troubles psychiques tels que les schizophrénies dont les taux d'incidence sont plus élevés chez les consommateurs de cannabis qu'en population générale.
 
Depuis des décennies, l'Académie nationale de médecine a porté une grande attention aux risques engendrés par l'usage et l'abus des drogues licites (tabac, alcool) ou illicites (cannabis et autres telles que cocaïne, héroïne, amphétamines...), tout particulièrement chez les adolescents et les jeunes adultes.
 
L'Académie recommande donc :

  • la mise en œuvre d'intenses campagnes s'adressant de façon prioritaire aux parents, aux éducateurs et aux personnels enseignants ;
  • que l'information des jeunes, en particulier adolescents et jeunes adultes, sur les risques liés à l'usage du cannabis soit érigée en une priorité nationale, englobant des actions de prévention du tabagisme, et des consommations de cannabis et d'alcool.
par MK selon un communiqué de l'Académie nationale d emédecine (décembre 2017)