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Jeunes victimes d’un arrêt cardiaque : intérêt du dépistage familial

Une étude présentée par la Société européenne de cardiologie démontre l’intérêt du dépistage familial des proches de jeunes victimes d’un arrêt cardiaque afin de prévenir des nouveaux décès.

par Carole Ivaldi.

Carole Ivaldi

Les maladies cardiaques héréditaires sous-évaluées

Encore peu connue du grand public, la mort par arrêt cardiaque de l’adulte jeune, c’est-à-dire de moins de 45 ans, devrait évoquer le plus souvent une maladie cardiaque héréditaire, ou un infarctus du myocarde. Parmi les maladies cardiaques héréditaires, il s’agit majoritairement de cardiomyopathies, et plus rarement de troubles rares du rythme. Les signes précurseurs dune mort subite restent souvent invisibles ou peu pris en compte par la victime ou son entourage. Une perte de connaissance, un malaise peuvent être des symptômes à avoir en tête si l’on sait qu’un membre de sa famille souffre d’une maladie cardiaque.

Une mort subite jeune souvent liée à une maladie cardiaque héréditaire

Selon le Dr Ardalan Sharifzhdehgan, auteur de l’étude du centre d’expertise de la mort subite de Paris, plus le patient victime d’un arrêt cardiaque est jeune, plus l’éventualité d’une maladie cardiaque héréditaire doit être vérifiée. Lors de l’étude, parmi les 367 patients de moins de 45 ans victimes d’un arrêt cardiaques admis vivants aux soins intensifs mais décédés par la suite, 55,6% étaient morts sans diagnostic spécifique établi. Ce résultat est alarmant car il tend à montrer que ni les familles, ni les services hospitaliers dans lesquels arrivent les jeunes victimes d’arrêt cardiaque n’ont conscience de l’importance d’identifier la cause du décès, afin d’éviter de nombreuses autre morts subites dans ces mêmes familles.

Intérêt d’une consultation spécialisée pour le reste de la famille

Les membres de la famille devraient avoir une consultation en hôpital de jour et faire un bilan spécifique et des tests génétiques car il existe de nombreux facteurs génétiques de prédisposition à la mort subite cardiaque. Le but étant d’évaluer la probabilité que certains d’entre eux encourent à faire un arrêt cardiaque et de prévenir au maximum des comportements à risque comme la pratique intensive de certains sports, la cigarette, un haut taux de cholestérol génétique etc.) Des conseils adaptés basés sur un mode de vie sain et certains médicaments peuvent alors être dispensés.

 

Référence  : « Lack of early systematic investigations among young victims of sudden cardiac arrest »

par Carole Ivaldi