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EN BREF

Bébé secoué : les recommandations de la HAS

La Haute autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations sur le diagnostic du syndrome du bébé secoué afin de poursuivre sa mobilisation contre les maltraitances infantiles.

Responsable de lésions cérébrales graves, parfois fatales, le syndrome du bébé secoué (SBS) survient lorsqu'un adulte secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qu'il ne supporte plus. Le SBS constitue une des maltraitances infantiles les plus graves. Ne pas diagnostiquer cette maltraitance expose à un risque majeur de récidive et à des séquelles sévères à vie ou au décès.

Les recommandations

Le bilan à effectuer en cas de suspicion de SBS a été précisé, en particulier la liste exhaustive des éléments nécessaires et suffisants du bilan d'hémostase. De même, les radiographies de squelette à réaliser ont été listées tout comme les modalités de l'IRM.

Concrètement, le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types précis d'hématomes sous-duraux (HSD) et d'hémorragies rétiniennes (HR) : une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen du fond d'œil permettent de poser un diagnostic clair. En cas de suspicion de SBS, l'enfant doit être considéré comme un traumatisé crânien grave et bénéficier d'une hospitalisation en soins intensifs pédiatriques, avec avis neurochirurgical.

Dès lors qu'il suspecte un risque de maltraitance, le professionnel de santé doit effectuer un signalement, rendu possible par la levée du secret médical qui le met à l'abri de poursuite pénale. Toute suspicion de secouement impose aussi signalement avec saisine directe du procureur de la République. Une copie du signalement doit être adressée au président du conseil départemental.

par Laure MARTIN