Installation du pro de santé libéral : obstacles et accompagnement
Pour s'installer en libéral, le professionnel de santé (médecins, infirmier.e.s...) doit surmonter quelques obstacles. Des aides précieuses existent comme le recours au guichet unique. Voici les conseils du Dr Fanny Salés, jeune médecin généraliste fraîchement installée à La Garenne Colombe (92).
propos recueillis par Carole Ivaldi.
L'ESSENTIEL
- Les freins à l’installation
- Trouver un local aux normes handicapées en région parisienne, c’est très compliqué, car ces normes sont très contraignantes. « J’ai mis trois ans à m’installer. Ce qui a pris le plus de temps, ça a été de trouver le local. »
- Il faut être accepté par la copropriété de l’immeuble, or « tout le monde veut un médecin au pied de son immeuble, mais surtout pas dans son immeuble ».
- Une fois le local trouvé, se pose le problème du financement car les prix de la région parisienne sont nettement plus élevés que les prix de la province. - Les aides à connaître
- Pour lutter contre la désertification médicale en Ile-de-France, l’ARS et l’URPS se sont associées pour financer des maisons médicales. Il existe aussi des aides de la CPAM.
- Si tôt fait le choix de s’installer, il ne faut pas perdre de temps et se rendre dans un guichet unique ou une permanence d’aide à l’installation de l’URPS car ces organismes expliquent toutes les démarches administratives et toutes les aides financières que l’on peut demander. « On n’imagine pas le nombre d’aides financières que l’on peut recevoir. Toutes les angoisses financières liées à l’achat d’un cabinet et aux travaux qu’il faut y faire peuvent être levées en préparant le dossier dans l’un de ces guichets uniques. » Il ne faut pas hésiter à contacter les URPS et les conseils généraux.
- Si la zone d’installation est assimilée à un désert médical, les aides financières sont très intéressantes. L’URPS a monté très rapidement son dossier. « J’ai été subventionnée à hauteur de 40% de l’achat immobilier et des travaux ».
- par Carole Ivaldi