M-Soigner

Les années passent et l’actualité se répète : les soignants sont toujours victimes de violences. Le 5 juin dernier, un médecin et un infirmier du SAMU 93 ont été blessés par un chauffard armé d’un marteau et par son passager.

Le rapport 2017 de l’Observatoire national des violences en milieu de santé donne une idée plus précise des violences subies par les soignants sur leur lieu de travail. En 2016, les données analysées proviennent de 360 établissements, soit  6,23% des établissements, qui ont  reporté 17 596 signalements. A défaut de brosser une image parfaite de cette problématique, ces chiffres reflètent les grandes tendances que l’on peut trouver à l’échelle nationale. Avec 3 490 signalements, la psychiatrie représente 20% du total des signalements pour 2016. C’est le secteur hospitalier le plus touché, suivi par les urgences avec 2 354 signalements (soit 13,4% de l’ensemble des signalements) et l’USLD/EHPAD qui dénombrent 1 981 signalements (11,2% du total).

Degré de gravité des violences envers le personnel

On recense 14 508 signalements portant sur « l’atteinte aux personnes », le reste concernant les atteintes aux biens. La moitié d’entre eux est de niveau 3, qui désigne les violences physiques c’est-à-dire un authentique passage à l’acte ; un tiers de niveau 1 soit des insultes et injures ; et 16% de niveau 2, autrement dit des menaces d’atteinte à l’intégrité physique.

"La moitié des signalements est de niveau 3, qui désigne les violences physiques
c’est-à-dire un authentique passage à l’acte "

Les violences entraînent une moindre qualité des soins

Une étude publiée dans la revue Pediatrics en août 2015 a montré que les comportements violents à l’égard des soignants ne sont pas sans conséquences sur la qualité des soins. Le temps nécessaire à l’établissement du diagnostic et la rapidité de la mise en place du traitement adéquat ont été particulièrement affectés par les violences verbales ou physiques.

Note

(1)    Ministère chargé de la Santé – DGOS – ONVS– plateforme signalement